Rêver à plein temps
Je rentre d'une séance chez le psy où nous avons évoqué un problème qui me suit depuis de nombreuses années. Je parle de mon incapacité à me sentir heureuse.
Je m'explique. J'ai été élevée dans le goût de l'effort et la notion de courage. Ce sont deux valeurs familiales essentielles qui m'ont construite et qui font sans doute ce que je suis actuellement. On m'a appris à toujours faire quelque chose de mes journées, à ne pas rester les bras croisés. Si professionnellement je suis heureuse d'être imprégnée de ces valeurs, dans ma vie privée, ce n'est pas ma nature profonde. Je suis une rêveuse invétérée, une contemplative (tiens comme Attila) et je me nourris de ces pensées qui me prennent quand même pas mal de temps.
Hors, si je ne fais rien de constructif de mes journées (si par exemple, je lis), je suis prise d'une énorme culpabilité qui au final m'empêche de profiter de mon plaisir du jour. De plus, nous sommes dans une société où celui qui ne va pas vite, est un bon à rien. Rêver devient un luxe.
Comment réussir à ôter ce poids ? Comment ne plus me juger par rapport à mon éducation, par rapport aux autres ? La solution est sans doute un travail de persuasion sur moi-même. Je dois réussir à vivre ma vie sans me demander à chaque fois si ce que je fais est bien ou mal. Réussir à vivre tout simplement.
Vouloir être heureux est un boulot à temps complet, c'est moi qui vous le dit.